Notre voyage à Madagascar

Nous sommes rentrés dans la nuit. Le voyage s'est bien passé.

Les paysages et les gens sont formidables.

Que dire d'autre ? sinon que nous garderons un bon souvenir de ce voyage.

Que, par moments, après une discussion, nous avons eu l'impression de comprendre un peu le pays, la culture.

Aujourd'hui, après deux mois et un peu de réflexion, nous avons compris que nous n'avons rien compris, que nous ne sommes pas aptes à comprendre.

Notre culture européenne dont nous ne pouvons faire abstraction ne nous permet pas de comprendre la culture malgache.

Il est probable que nos priorités, nos références affectives, notre fonctionnement intellectuel, etc........ sont différents.

Comment s'étonner de cette incompréhension quand hommes et femmes de même culture mais avec des fonctionnements différents n'arrivent pas toujours à se comprendre et ce, depuis des siècles.

FIN

Nous prenons le taxi brousse le matin vers 8 h 30 et nous arrivons sans encombre à Tana vers 14 h. Tout s'est bien passé, pas d'anecdote à raconter, à part un jeune homme qui voyageait avec son coq, rien d'insolite.

Arrivée à Tana dans l'effervescence habituelle. Les taxis nous sautent dessus en nous proposant des prix très au delà de la normale. Alain qui s'est pris au jeu négocie un prix intéressant. Au petit jeu du marchandage, il est devenu très fort. Son séjour à Madagascar lui aura été profitable., il a fait de grands progrès.

Arrivés au Niaouly, nous sommes accueillis chaleureusement par Laurent, le patron. Nous repartons aussitôt à la recherche de graines de baobab et d'un calendrier malgache, ce qui nous fait traverser un quartier que nous n'aurions même pas osé approcher il y a 2 mois. Celles qui nous font courir ainsi se reconnaitront.

Après le petit déjeuner, nous découvrons une petite ville sympathique entourée de collines.

Ici, il y a beaucoup d'artisanat et nous nous baladons d'échoppes en échoppes plus ou moins à la recherche d'un objet qui nous plairait.

En rentrant, nous passons devant l'église où il semble régner une grande agitation. Nous entrons et découvrons des enfants en pleine répétition. Ils dansent et chantent joyeusement et ça fait du bruit !!!!

Ils remontent l'allée centrale en chantant, tapant dans les mains et dansant (style jerk).

Nous regrettons un peu de ne pas avoir assister à un office religieux ici car, apparemment, c'est très différent de chez nous.

Ce matin nous quittons Manakara sans trop de regrets. Le taxi brousse vient nous prendre à l'hôtel à 8 h.

Selon les prévisions nous devrions être à Ambositra vers 15 h. Réalistes, nous comptons plutôt 17 ou 18 h.

Le taxi brousse part enfin de la station à 9 h. Il y a 5 autres Français avec nous avec lesquels nous devons faire route jusqu'à Fianarantsoa.

Vers 10 h, une explosion immédiatement suivie d'une épaisse fumée stoppe le véhicule. Tout le monde descend et nous apprenons que la batterie vient d'exploser. Tiens, on pensait que ça faisait plus de dégâts une batterie qui explose !!!!

Point positif, le véhicule a eu le bon gout de nous lâcher au milieu d'un village.

Les malgaches s'affairent autour du véhicule tandis que les français s'inquiètent car la route est longue et aucun de nous ne veut voyager la nuit.

En 10 mn, montre en main, le chauffeur a trouvé une batterie on ne sait où et l'a installée. Il n'y a plus qu'à pousser pour faire partir le taxi et nous voilà de nouveau en train de rouler.

Pas pour longtemps, juste le temps de traverser un petit pont, peut être avons nous fait 100 mètres et le véhicule refuse d'avancer plus longtemps.

 Du coup, les français, nous compris, deviennent soudainement philosophe et prennent la chose du bon coté.

Apparemment, c'est plus grave, il y a un problème électrique sur une électro-vanne et le chauffeur n'a pas la bonne clé. Du coup, il arrête un 4x4 du WWF qui passait par là et lui emprunte ses outils. Un autre taxi brousse passe par là et il s'arrête pour aider notre chauffeur.

Plusieurs voitures ou camions s'arrêtent, de nombreuses personnes se penchent sur l'engin malade, des outils apparaissent et durant 2 heures une intense agitation règne autour de la voiture qui, finalement redémarrera et consentira à nous mener à Fianarantsoa à 17 h.

Nous saluons nos compagnons de voyage et chacun se dirige vers sa nouvelle destination.

Pour notre part, nous avons encore 3 heures de route. Nous ne partons qu'à 18 h et il fait nuit. Le chauffeur comme tous ses confrères roule fenêtres grandes ouvertes et nous sommes en altitude dans une région froide. Alain supporte bien la température mais moi, je suis congelée. Les km défilent et les heures passent. Nous n'arrivons à destination qu'à 22 h 30. La chambre est coquette et très propre. Bonne surprise !!!!

Mais, il fait froid, il n'y a pas de chauffage et une seule couverture dans le lit. Heureusement, nous avons nos duvets. Malgré le duvet, j'ai tellement froid que je dors presque entièrement habillée. Pas très sexy comme nuisette !

Ce matin encore nous ne pouvons partir en ballade sur le canal des Pangalanes car il pleut de nouveau.

Nous faisons part au consul de notre intention de louer une mobylette pour aller voir les lémuriens et il nous conseille d'en parler au capitaine qui loue sa mobylette de temps en temps s'il ne l'utilise pas.

Aussitôt dit aussitôt fait, nous allons déjeuner à son resto et partons en scooter. Il y a environ 15 Km et rapidement la route fait place à une piste très sableuse par endroits . Il n'est pas aisé de rouler dans ces conditions et nous mettrons plus d'une heure pour atteindre notre but.

A notre étonnement, Alain doit retirer sa polaire rouge avant d'entrer dans le parc zoologique car,nous explique t'on, les marins sont superstitieux et pensent que le rouge porte malheur. Certes, la mer n'est pas très loin, mais nous ne voyons pas le rapport car nous sommes dans un parc zoologique où il y a principalement des lémuriens. Heureusement, aucun de nous deux n'avons un pantalon rouge. Les lémuriens sont habitués à l'homme et ils viennent manger dans nos mains les bananes dont nous nous sommes munis. Il y a aussi des makis, ces lémuriens à queue annelée, qu'Alain est ravi de photographie

LEMURIENS

MAKIS

Nous rentrons juste avant la nuit pour boucler une nouvelle fois nos sacs à dos et allons manger des galettes de Blé noir (infectes) chez le capitaine qui est breton et censément devrait savoir les faire. Tant pis pour nous.

Ce matin, nous devions partir faire une ballade sur le canal des Pangalanes mais il pleut des cordes et nous reportons à demain..

Nous attendrons que la pluie se calme et nous allons déjeuner chez le capitaine d'une très bonne brochette de mérou, Nous partons ensuite tranquillement à la station de taxi brousse sans oublier de traverser devant la caserne. Notre arrivée ne suscite aucun remue ménage,

Probablement que les rabatteurs nous ont reconnus et qu'ils ont compris qu'avec nous ils perdent leur temps.

Nous passons aussi à la pharmacie car si le dos d'Alain va mieux, il n'en est pas de même de ses aphtes.

Nous nous mettons aussi en quète de pulls car nous allons bientôt remonter vers la région froide et nous avons fait le choix de ne pas en emporter et d'acheter sur place. Grave erreur, le seul magasin qui vend des vêtements neufs n'a que des tee-shirts. Les seuls pulls que nous trouvons sont dans les fripes et nous ne nous résolvons à nous en acheter. Tant pis, nous aurons froid.

Nous passons la soirée calmement à discuter avec le consul.

Après nous être préparés, nous traversons la ville pour aller nous balader au bord de l'océan indien. 

En chemin, nous découvrons une petite ville de province sympathique. Une fois arrivés sur la plage, les vagues sont impressionnantes et assourdissantes.

Nous déjeunons au bord du canal des Pangalanes.

Nous allons ensuite faire du repérage : cyber, location de vélos, etc... en chemin, nous nous arrêtons pour regarder des enfants qui pèchent.

Nous nous dirigeons tranquillement vers la gare de taxi brousse quand un cycliste s'arrête à notre hauteur et nous montre l'autre coté de la route. Nous ne comprenons pas et continuons notre chemin mais le manège se répète. Finalement, des militaires sortant de la caserne que nous longeons se chargeront de nous faire comprendre rapidement qu'il est interdit de marcher sur ce trottoir (!), à cause de la caserne justement. Nous n'obtiendrons pas d'explications sur cette interdiction pour le moins surprenante. Lorsque nous arrivons à la station de taxi brousse, comme c'est l'habitude, une horde de rabatteurs nous offrent leurs services que nous déclinons. Nous finissons finalement par trouver le guichet qui nous intéresse et à obtenir les renseignements que nous étions venus chercher.

Nous rentrons tranquillement à l'hôtel puis dinons.

Ce Matin nous prenons le train pour Manakara. Aussi, nous nous sommes levés de bonne heure car le taxi vient nous chercher à 6h30

Nous voici à la gare ou une foule mixte se presse. A quelques exceptions près les touristes sont en première et les locaux en seconde.

Nous trouvons nos places et nous nous installons en attendant le départ du train à 7h.

Naturellement, le départ ne se fera qu'a 8h. Il y a apparemment un problème d'accrochage avec un wagon.

Tout au long du voyage à chaque arrêt des enfants se pressent aux portières pour vendre de la nourriture ou réclamer ce qu'ils considèrent, apparemment, comme leur dû : tee shirts, stylo, cahier, argent, etc,etc....

De nombreux vazahas donnent bombons, gâteaux et çà devient vite l'émeute. Nous avons vu l'un deux se faire arracher un paquet de gâteaux des mains par un enfant qui a pris immédiatement la fuite. C'est alors la foire d'empoigne pour ces enfants et récupérer un petit quelque chose à tout prix devient leur but.  

Les paysages au début ressemblent à ce que nous avons déjà vu (de très nombreuses rizières) puis vu le temps (brume,brouillard puis la pluie), il n'y a plus guère d'occasion de faire des photos.

Après 17 gares et 170 km plus tard nous atteignons MANAKARA en 14 heures, belle moyenne !!!

A l'arrivée à la gare, une nuées de pousse pousse se bousculent pour nous emmener à l'hôtel et Joëlle fatiguée par sa journée les envoient promener et préfère un taxi ville.

Nous arrivons à l'hôtel où nous sommes reçus par le consul qui nous attend. Il a même la gentillesse de nous faire préparer un steak frite car nous n'avons pas vraiment manger de la journée à part quelques beignets que nous avons achetés plus pour gouter que pour manger réellement.

Au moins, ici, si nous perdons nos papiers ou que nous avons un problème nous sommes au bon endroit pour que les choses se résolvent rapidement.

Hier soir, Alain a fait un faux mouvement en se baissant et, ce matin il souffre toujours du dos. De plus, il a plusieurs aphtes qui le font souffrir. Heureusement, notre pharmacie bien garnie permet de le soulager quelque peu.

Nous sommes restés à FIANARANTSOA aujourd'hui pour mettre le blog à jour. Nous avons trouvé une connexion qui marche relativement bien à la poste et nous y avons passé la journée . A part ça, nous avons acheté nos billets de train pour demain. Alain est un peu déçu car il n'y a plus de places à gauche où les panoramas sont les plus beaux. Il devra donc se déplacer pour faire les photos car nous ne pouvons pas attendre le prochain train qui est jeudi.

A part ça, nous avons trouvé une pâtisserie où il y a des croissants, pains au chocolat et autres viennoiseries. Il y a même du chocolat noir.

Nous avons vu un drôle de fruit que nous ne connaissons pas : un jatte nous indique l'employée de la poste auprès de laquelle nous nous renseignons. Il parait que c'est bon. Nous le réservons pour le manger dans le train demain.

C'est l'heure de déjeuner,il est déjà 14 h 30 et nous nous dirigeons vers un restaurant noté dans le guide du routard. Le menu affiché est Français et nous rentrons. La serveuse nous informe que le cuisinier n'est pas là car c'est son jour de congé et que le restaurant qui est ouvert ne sert pas (?), c'est le menu du soir qui est inscrit sur l'ardoise. La logique malgache nous étonnera toujours. Comme il n'y a rien d'autre d'ouvert et que nous avons faim, la serveuse nous propose de nous faire une salade, des œufs sur le plat et des frites le tout suivi d'une crème renversée. Ici, il n'y a jamais de problème mais que des solutions.

Nous retournons ensuite au cyber jusqu'à 17h 30 puis rentrons à l'hôtel à la tombée de la nuit.

Nous passons une bonne partie de la soirée à discuter (encore) avec des français et, le temps de boucler les sacs à dos, nous nous couchons vers 23h

Aujourd'hui, nous voulions visiter Fianarantsoa mais il n'y a pas grand chose à visiter ou à faire ici et, bien vite, nous regrettons de ne pas être rest2 un jour de plus au parc de l'Anja car le train que nous avons l'intention de prendre pour Manakara ne part que mardi matin.

Nous décidons donc de faire un tour dans la ville haute d'où il y a un joli point de vue sur les environs.

ECHAFFAUDAGE LOCAL

Puis nous partons en reconnaissance pour situer les différents points où nous allons avoir besoin d'aller demain, notamment la gare pour la réservation des billets et le cyber pour la mise à jour du blog.

Au cours de notre promenade, une jeune fille nous aborde et au cours de la conversation elle nous dit qu'elle est protélique en parlant de sa religion. Devant notre ignorance, elle nous explique qu'un de ses parents est protestant et l'autre catholique. Tout naturellement elle pratique les deux cultes et est donc protélique. Deux précautions valent mieux qu'une !!!!

Tout est fermé. Nous trouverons cependant un restaurant ouvert pour notre repas du midi et ce soir nous dinerons à l'hôtel.

Dans la soirée, nous recevons un coup de téléphone de Zaza et Nivo chez lesquels nous avons logés à Miarinarivo au début de notre périple qui nous informe qu'ils seront à Tana les 24 et 25 et qu'ils aimeraient bien nous voir avant notre départ. Nous promettons de les appeler le 25 lors de notre retour à TANA.

Dans la soirée, nous sommes 8 français à l'hôtel et nous avons une discussion animée sur ce que chacun pense de Madagascar, des malgaches et de leurs conditions de vie. Ceci nous mènera tard dans la soirée vers 22h30.